Name:
Location: New York, United States

Thursday, August 03, 2006

A New York, petits arrangements avec la canicule

NEW YORK (AFP) - Les hommes d'affaires sont en chemisette, les taxis font respirer leur moteur, et les usagers du métro apprécient leurs trajets climatisés. New York, sous le coup d'un décret d'état d'urgence à la chaleur, tente de faire face avec flegme.

Alors que la canicule a fait des dizaines de morts en Californie en juillet, la grande ville de la côte Est a traversé sans victime ni encombres majeurs jusqu'à présent ces premiers jours de fournaise sans précédent.



"En presque 70 ans ici, je n'ai jamais connu une telle chaleur", constate Jacques Nordeman, qui travaille dans le quartier d'affaires de Midtown. "Alors le secret c'est d'enlever la cravate! Une douche froide le matin, et marcher dans la rue plus lentement que d'habitude".

Pour cette semaine caniculaire, au mercure accroché à 38°C, l'entreprise de George Relyea a autorisé ses employés habituellement cravatés à s'habiller "décontractés". "La règle vestimentaire très stricte a été assouplie", dit-il, tout réjoui, en polo blanc. "Et j'espère qu'ils n'y reviendront pas!"

Sur le bord des trottoirs, plusieurs taxis sont garés, capot levé.

Amer Farghaly est chauffeur de limousine: "J'ai dû l'emmener chez le garagiste pour surchauffe, et je coupe souvent le moteur pour la refroidir". Chez lui, il a recours à la climatisation, et les propos du maire, appelant ses administrés à modérer leur consommation, lui paraissent bien irréalistes: "On ne peut pas faire ça! Le soleil tape directement sur mon étage!"

Le maire Michael Bloomberg, qui a proclamé un état d'urgence canicule, a exhorté particuliers, entreprises, services publics à limiter l'usage d'électricité, pour ménager le système, en surrégime, et éviter une panne de courant généralisé.

Tandis que l'Empire State Building lui-même éteignait ses lumières, M. Bloomberg s'est mercredi adressé à ses concitoyens. "La ville et nombre de sociétés ont entrepris de réduire leur consommation... Mais tous les New-Yorkais doivent tout faire pour réduire la leur, surtout le soir", a-t-il dit, rappelant aussi aux commerçants de fermer leur porte quand ils utilisent l'air conditionné.

La ville a mis en place près de 400 espaces réfrigérés, surtout dans les maisons de retraite, accueillant selon elle chaque jour des dizaines de milliers de personnes. Les piscines restent ouvertes jusqu'au soir, et de l'eau est distribuée aux sans-abri, indique la mairie.

Dans les quartiers populaires, New York a aussi retrouvé une scène familière: les riverains se rafraîchissant sous les jets des bornes à incendie, grâce aux bouchons à spray fournis grâcieusement par les pompiers.

Finalement, le nombre de consultations hospitalières liées à la chaleur est, selon la mairie, jusqu'ici resté similaire aux pics de torpeur de l'été dernier, et tant bien que mal, la vie continue. Dans la rue, les coursiers continuent à pédaler, et les vendeurs ambulants sont là.

"Que puis-je faire? Je travaille dans la rue!", dit Mario Vasquez, qui fait griller des blancs de poulets sur son stand en prévision du rush de midi. "Je bois beaucoup d'eau et je ferme plus tôt".

Nick Treviso répare une cabine téléphonique: "Je suis habitué. Chez moi en Calabre ce sont des températures normales. Et là-bas on n'a pas la climatisation, tout juste l'air de la mer".

2 Comments:

Anonymous Anonymous said...

Si au lieu de faire travailler les gens dans le noir, ils montaient la clim frigo qui est a 65 degres ds n'importe quel magasin ou metro a 72 degres, on n'en serait pas la non plus !!

3:15 PM  
Blogger Raphael said...

C Clair... je suis tout fier... je respecte le truc... ma clim est 78 dans mon bureau...

3:59 PM  

Post a Comment

<< Home